Visites culturelles
Vimy
Le monument situé sur la crête de Vimy domine la région de l’Artois. Il honore la mémoire des 66.000 jeunes Canadiens morts en France lors de la Première Guerre mondiale et commémore la victoire des Canadiens à la bataille de la crête de Vimy le 9 avril 1917.
Les noms de 11285 soldats canadiens portés disparus sont gravés sur le monument. Ce dernier érigé entre 1925 et 1936 est l’œuvre du sculpteur canadien Walter Seymour Allward. Les deux pylônes représentent la France et le Canada et culminent à 27 mètres de hauteur. Le monument est orné de 20 personnages chacun représentant une symbolique. Nous avons ainsi des statues symbolisant la compassion, la connaissance, la vaillance, la vérité, le sacrifice, la justice et le deuil. Le personnage le plus élevé représente la Paix et culmine à 110 mètres de hauteur au-dessus de la plaine de l’Artois.
« À LA VAILLANCE DE SES FILS PENDANT LA GRANDE GUERRE, ET EN MÉMOIRE DE SES SOIXANTE MILLE MORTS, LE PEUPLE CANADIEN A ÉLEVÉ CE MONUMENT »
Le parc du Mémorial s’étend sur 117ha et se constitue de nombreux arbres importés du Canada pour rappeler les grandes forêts du pays. Le site comprend : le Mémorial, les souterrains et les tranchées restaurés, le centre d’interprétation présentant le Canada lors de la Première Guerre mondiale et la bataille de la Crête de Vimy ainsi que les cimetières du Commonwealth War Graves Commission. Le site est toujours ouvert au public gratuitement.
Marie
Luxembourg
Aujourd'hui, envolons-nous chez nos voisins de l'Est... Nos confrères du Luxembourg et l'ancien château de leur Duc.
Vers l’an 963, le nom de Luxembourg a fait sa première apparition dans l’histoire. Cette année-là, le comte Siegfried a fait construire sur le rocher du « Bock » un château fort. Au fil des siècles, la ville se dota de plusieurs enceintes fortifiées. En 1443, la cité passa entre les mains des Bourguignons. Dans le siècle qui suivirent la ville connue plusieurs occupations : Espagnol, Français, Autrichiens et Confédération Germanique. Les remparts ont été restaurés par Vauban, la cité gagna ainsi son surnom de « Gibraltar du Nord ».
Vous vous demandez surement comment la défense de cette forteresse était assuré. Et bien 3 ceintures fortifiées avec 24 forts et 16 autres puissants ouvrages et un réseau souterrain de 23 km de casemates fessaient l’affaire. En plus de cela, les casemates servaient à abriter les milliers de soldats avec leur équipement et leurs chevaux, mais aussi des ateliers, cuisines, boulangeries, abattoirs, etc.
Malheureusement, la forteresse a été évacuée et démantelée à la suite de la neutralisation du Luxembourg en 1867 et ceci a duré 16 ans. La superstructure du « Bock » fut rasée en 1875. Cependant, il n’était pas possible de faire sauter les casemates sans en même temps détruire une partie de la ville. Pour remédier à ce problème, ils ont décidé de boucher les entrées et communications principales, ce qui fait qu’il reste encore 17 km de galeries à l’heure actuelle.
Depuis 1994, les bastions et la vieille ville ont été inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO
Si vous allez visiter la ville de Luxembourg, vous retrouvez dans toute la ville des vestiges de la forteresse démantelée. Un exemple est le « Huelen Zant » en français la « Dent creuse », une ruine d’une tour de la deuxième enceinte. Vous pouvez dès lors faire une promenade dans la ville de Luxembourg afin d’admirer tous ces vestiges et ce gratuitement.
Esther
La cité souterraine de Naours
À 33 mètres en dessous du sol se cache dans une ancienne carrière de craie la cité souterraine de Naours. Situé dans la Somme à 15 minutes d’Amiens, le site utilisé en tant que carrière durant le Moyen Âge, est transformé en refuge souterrain, que l’on nomme « mûches » en picard, durant les Temps modernes et a ainsi servi de protection aux habitants, à leurs biens et à leurs bétails. Les souterrains ont également servi de lieu de contrebande au XVIe et XVIIe siècle. Par la suite, la cité tomba peu à peu dans l’oubli, mais fut redécouverte en 1887 par Ernest Danicourt alors abbé de Naours qui se consacra à l’exploration et à la restauration du réseau de galeries et de salles parcourant la cité.
La cité souterraine de Naours comprend environ 300 pièces et 2km galeries. Vous pouvez ainsi retrouver des places publiques, des chambres, une salle de banquet et même une chapelle. Une particularité du souterrain est la présence de 6 cheminées situées juste en dessous de maisons dans le village permettant ainsi l’évacuation de la fumée sans éveiller les soupçons de l’ennemi.
Vous pouvez également apercevoir sur les murs de la cité des noms et des graffitis gravés dans la pierre. En effet, la cité était un lieu touristique prisé des soldats étrangers stationné dans la Somme lors de la Grande Guerre. Les Allemands ont également occupé les lieux durant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les habitants du village pour se protéger des bombardements. Si vous avez l’œil, vous pourrez également apercevoir des fossiles du crétacé incrustés dans la craie.
Après votre visite des souterrains, vous aurez la possibilité de flâner dans le parc de 10 hectares du domaine et découvrir le magnifique moulin tous en haut de la colline après un petit effort musculaire. Et si vos muscles en réclament encore vous pourrez les satisfaire en participant à l’accrobranche du domaine.
Marie
Pompéi
En ces temps mornes et gris, envolons-nous pour les plages d'Italie et l'ombre tranquille du mont Vésuve pour découvrir Pompéi.
Pompéi est une ville située dans la baie de Naples et à quelques kilomètres du Vésuve. Occupé à l'origine par des groupes osques (une communauté locale qui occupe la région) aux côtés des Grecs et des Étrusques. Les Osques ont fondé la ville durant le VIIIe siècle av. J.-C. et les Étrusques l'ont conquise au VIe siècle av. J.-C.
Vers l’an 425 av. J.-C., la ville de Pompéi est conquise par les Samnites. Après trois longues guerres, c'est Rome qui finit par prendre le contrôle de la région en 290 av. J.-C. Cependant Pompéi reste une communauté oscophone et italique.
Mais entre 90 et 88 av. J.-C, Rome est secoué par la Guerre sociale qui va alors changer le visage de la petite ville, car Sylla fonde une colonie romaine à Pompéi et y installe près de 2000 vétérans après la guerre. Vecteur de romanisation, la colonie va permettre la romanisation et surtout la latinisation de la cité au détriment de la culture samnite qui était alors présente.
Mais la ville est aussi connue pour l'une des catastrophes naturelles les plus célèbres : l’éruption du Vésuve. Cette éruption est survenue le 24 août en l’an 79 apr. J.-C. à 13h. La colère du Vésuve s’est abattue de plein fouet sur l’ancienne ville romaine, mais aussi les villes voisines d’Herculanum, Oplontis et Stabies. Cette catastrophe naturelle a fait plus de 15 000 morts.
Le site et les villes d'Herculanum et d'Oplontis à Torre Annunziata ont été classés au patrimoine mondial de l’UNSECO, depuis 1997.
Esther
Le château fort d'Hardelot
Situé en France dans le Pas-de-Calais, le château fort d’Hardelot imprègne le paysage du Nord de par son style néo-Tudor.
Construit en bois au XIe siècle au cœur d’un marécage, constituant une défense naturelle, le château est le symbole de l’autorité des comtes de Boulogne sur la région. Au cours du XIIIe siècle, le bâtiment est édifié en pierre par Philippe Hurepel comte de Boulogne et fils du roi de France Philippe Auguste. Ainsi fortifié, l’édifice permet de se prémunir contre une invasion venant d’Angleterre et de limiter la puissance de la Flandre. En plus de sa fonction défensive, le château servait également de lieu de plaisance pour les comtes de Boulogne.
Au XVe siècle, le château devient forteresse royale et entre dans le royaume de France. En 1544, il subit un siège orchestré par Henri VIII et ses troupes et servira plus tard de lieu de négociation entre les rois de France et d’Angleterre. En 1615, Marie de Médicis, fervente catholique, envoie le maréchal Concino Concini assiéger le château fort d’Hardelot devenu alors un fief protestant. L’édifice est détruit et démantelé en signe de soumission.
Au cours du XIXe siècle, le château passe entre les mains de nombreux propriétaires anglais qui remodèlent le lieu. En 1855, Sir John Hare y entreprend des fouilles archéologique et reconstruit le donjon. Le château est ensuite racheté par Henry Guy qui entre 1867 et 1872 le reconstruit dans un style néo-Tudor que vous pouvez voir aujourd’hui.
En 1897, le site est racheté par John R. Whitley. Il souhaite construire une station balnéaire pour y accueillir la gentry anglaise et française. Il fait ainsi du château le cœur de la station balnéaire d’Hardelot-Plage. On y retrouvait un restaurant, un bar, des suites, mais également un parcours de golf. La Première Guerre mondiale et l’attrait pour la station du Touquet viennent interrompre le développement de la station balnéaire d’Hardelot. En 1922, le château est vendu à un courtier londonien, puis après avoir été vidé de son mobilier il est cédé en 1934 à l’abbé Bouly, qui y installe la congrégation religieuse des Sœurs de Sainte-Agnès d’Arras afin d’y accueillir des malades et des orphelins.
À la mort de l’abbé en 1958, le château est légué à l’Association des Loisirs d’Hardelot, puis, en 1986 à la commune de Condette. En 1994, le site est totalement fermé suite à la découverte de la mérule, un champignon qui attaque le bois. Des travaux de restauration sont effectués jusqu’en 2009 par le Département du Pas-de-Calais. Le château est ensuite transformé en Centre culturel de l'Entente cordiale qui vise à mettre en avant les relations franco-britanniques au travers de l’art.
En 2014, l’extérieur du château et ses jardins sont aménagés dans un style Tudor. L’intérieur est également reconstitué avec un décor du XIXe siècle afin d’accueillir une exposition permanente dédiée à l’histoire franco-britannique. En 2016, le site est doté d’un théâtre élisabéthain, seule salle de ce type en France.
En visitant le Château fort d’Hardelot, vous avez donc l’occasion de découvrir son histoire plus en profondeur, de visiter ses jardins, d’assister à une pièce de théâtre, mais également de déguster une bonne tasse de thé. Après votre visite, vous pouvez également visiter la réserve naturelle du marais de Condette et découvrir les nombreuses espèces qui s’y trouvent.
Marie
Toronto
Aujourd’hui, prenez place dans l’avion. Attention au décollage et au décalage horaire, car la Maison de l’histoire vous amène de l’autre côté de l’Atlantique.
Au Canada, au centre de la ville de Toronto où se trouve la tour CN qui a une hauteur de 533,33 m.
Vous vous demandez sûrement pourquoi construire une tour d’une telle hauteur et bien je vais vous le dire. Dans les années 1970 la population à Toronto accroît. Cela a eu comme conséquence qu’ils ont dû commencer à construire des gratte-ciels dans le centre-ville. Ces constructions amenaient malheureusement des inconvénients, car la diffusion des ondes radio s’en trouva perturbée.
Pour remédier à ce problème, l’idée était d’installer une antenne sur une tour d’au moins 300 m d’altitude pour qu’elle puisse dépasser les gratte-ciels. La tour CN a été construite de 1973 à 1976 par le Canadien National (CN), le nom de la tour.
Son but initial était de servir comme antenne pour la radio et la télévision, mais on peut constater aujourd’hui que ce n’est plus le cas. Maintenant elle est devenue une principale attraction touristique à Toronto.
Si vous allez visiter la tour CN, vous pouvez accéder à différents endroits et activités que vous pouvez allez lire en détail sur leur site.
Nous, on va vous donner un bref aperçu des lieux que vous pouvez visiter. Vous pouvez accéder à une plateforme comportant plusieurs niveaux entre 342 m et 351 m d’altitude, qui vous offre une vue imprenable et vous pouvez y découvrir une plateforme d’observation à l’air libre, ainsi qu’un sol transparent.
Un petit conseil : Allez voir la Tour à l’approche de la nuit pour pouvoir admirer un beau couché de soleil. De plus, selon l’American Society of Civil Engineers, la « CN Tower » fait partie des sept merveilles du monde moderne.
Esther
Le château d'Olhain
Situé dans la commune de Fresnicourt-le-Dolmen dans le Pas-de-Calais, le château d’Olhain est l’un des plus beaux exemples de forteresse médiévale dans le nord dû à son remarquable état de conservation.
Dans un premier temps, le château est construit en bois au XIIe siècle, par les Olhain, une puissante famille de l’Artois. Il est ensuite construit en pierre au début du XIIIe siècle par Hugues d’Olhain. L’implantation de l’édifice peut surprendre aux premiers abords, en effet ce dernier est situé dans le creux d’une vallée au lieu du sommet, ce qui n’est pas coutume pour ce type de construction. Néanmoins, la forteresse occupe une position stratégique, car elle est cachée par la vallée et se trouve près de la rivière la Lawe qui a permis de remplir les douves qui entourent la forteresse.
L’édifice a été incendié et détruit durant la guerre de Cent Ans, à l’exception des murs extérieurs de l’enceinte que vous pouvez toujours voir aujourd’hui. Au début du XVe, le château est reconstruit et passe entre les mains de deux familles par jeu d’alliance. Les de Nielles dans un premier temps, puis les de Berghes qui conserve la forteresse jusqu’au début du XXe siècle.
Le château est, au fil des siècles, détruit par les différentes occupations et guerres dans la région. Il ne sera restauré que vers le milieu du XIXe siècle pour devenir la résidence d’été de la famille de Berghes. L’édifice sera finalement vendu en 1900 à la famille Dartois, qui en est encore propriétaire aujourd’hui. Depuis 1989, il est inscrit au titre de monument historique.
Marie
Le Château de Neuschwanstein
Aujourd’hui, je vous propose de voyager en Allemagne, plus précisément à la cour du roi Louis II de Bavière !
Voici le Shloss Neuschwanstein, le nouveau rocher du signe. De 1869 à 1886, le village d'Hohenschwangau assiste à un chantier sans pareil. Tout en haut d’un promontoire rocheux qui était l’ancien emplacement de deux châteaux forts, ce château néo-gothique domine une grande vallée bavaroise au paysage romantique médiéval. Tout est fait pour rendre hommage au romantisme allemand et faire penser aux glorieux chevaliers d’antan.
Il est le château le plus célèbre d’Allemagne et accueil, en moyenne, un million de visiteurs par an ! D’ailleurs, un certain Walt Disney s’est totalement inspiré de son architecture néo-gothique et de son atmosphère romantique pour créer le château de la Belle au bois dormant, emblème actuel de sa célèbre compagnie.
Conçu par Louis II lui-même et l’architecte Eduar Riedel. Le promontoire rocheux a été dynamité pour l’abaisser de 8 mètres afin d’avoir suffisamment large pour placer se projet grandiose de 6000 mètres carrés ! 200 pièces composent l’édifice et devaient être somptueusement décorées notamment en inspirant de contes médiévaux !
Malheureusement, seulement 15 pièces sur les 200 présentes ont été aménagées… Le roi est mort mystérieusement en 1886 et n’a habité son chef-d’œuvre qu’à partir de 1884. Le gouvernement bavarois n’a pas souhaité continuer les travaux après la mort du roi (sans doute à cause de prix exorbitant que les travaux auraient coûté) et a ouvert le château au public 2 ans plus tard.
Si vous vous décidez à emprunter la route du romantique, faites un petit détour pour visiter ce somptueux édifice. Vous y verrez notamment la salle du trône totalement dorée conçue en style byzantin, la chambre du roi représentant l’histoire de Tristan et Iseult ou la salle des chanteurs montrant l’histoire de Parsifal, premier opéra de Wagner. Il est le symbole d’un rêve de grandeur sans pareil et du profond sentiment romantique de son propriétaire initial, un joyau d’architecture.
PS Il a été un dépôt nazi pour les œuvres d’art saisies.
PS2 : Le château de ses parents est juste en contrebas, et visitable.
PS3 : pour de belles photos installées, allez sur le Marienbrücke, un pont avec une vue parfaite sur le château !
Noémie
Le Mullerthal
Aujourd’hui on vous amène chez nos voisins du Grand-Duché du Luxembourg. Si vous cherchez un endroit où faire une belle randonnée, l’endroit idéal est le Mullerthal qui se situe dans la commune de Waldbilig appartenant au canton d’Echternach. Le Mullerthal est souvent désigné comme la petite Suisse luxembourgeoise.
Vous vous demandez pourquoi ? Eh bien, c’est grâce à son paysage vallonné qui rappelle celui de la Suisse. La région du Mullerthal est avant tout connue pour son biotope exceptionnel, ses formations rocheuses et la surprenante érosion de ses roches. En outre, elle se caractérise par sa nature sauvage et verdoyante, où la forêt recouvre la région de son voilage émeraude. Et où les rivières creusent leur chemin entre les vallons.
Le Natur- & Geopark Mëllerdall a été fondée en 2016 pour protéger la diversité du patrimoine naturel et géologique qui rend la région si spéciale. Cette nature parfaitement préservée offrira aux amoureux de randonnées l’endroit parfait pour s’adonner à leur activité favorite et les fera découvrir le cœur même de la région du Mullerthal.
La région dispose également, à côté de ce sentier régional, de bon nombre de sentiers locaux et thématiques. En plus de toutes ces possibilités de randonnées, vous pouvez aussi vous adonner à l’escalade en plein air dans ce lieu exceptionnel.
Dans cette région vous pouvez également découvrir la source de tuffeau (Kallektuffquell) qui est accessible par un passage en bois d’une longueur de 600 mètres qui longe l’Ernz Noire et le croise à plusieurs reprises. Ceci pour découvrir une source d’eau calcaire très claire qui coule d’un rocher dans un petit bassin. Le flamboiement des couleurs de l’eau et des roches ainsi que la diversité des mousses rendent ce lieu particulièrement impressionnant.
Tout cela est gratuit et le site ci-dessous vous permet de prendre connaissance de toutes les infos utiles avant d’embarquer dans cette belle aventure.
Esther
La coupole d’Helfaut
Aujourd’hui direction le Nord-Pas-de-Calais pour découvrir la coupole d’Helfaut. Cet édifice est un ancien bunker de la Seconde Guerre mondiale situé à 5km de la ville de Saint-Omer. Il avait pour but la mise en service de nouveaux systèmes d’armes comme les bombes volantes et les fusées V2 visant à frapper le sud de l’Angleterre.
La construction lancée par l’Allemagne nazie débute en septembre 1943 et se poursuit pendant 10 mois en mobilisant d’importants moyens humains et techniques. Sur le chantier étaient présents d’une part des spécialistes allemands, des ouvriers qualifiés et d’autre part des prisonniers soviétiques employés pour les basses besognes.
La structure imposante du bâtiment visible depuis l’extérieur est un immense dôme de béton de 5,5 mètres d’épaisseur. Cette coupole servait à protéger le chantier souterrain qui comprenait un réseau de tunnels, d’entrepôts et de casernes ainsi qu’une salle de préparation aux tirs des V2.
Cependant, grâce aux alliés et à leur l’opération Crossbow qui visait à bombarder une série de sites d’armements allemands, les travaux du complexe ne furent jamais terminés et le site n’entra jamais en service. En juillet 1944, le site est abandonné par les Allemands et récupéré par les Alliés qui le détruisent en partie pour empêcher sa réutilisation. Le bâtiment fut abandonné jusque dans les années 90.
Depuis 1997, le site est ouvert au public et transformé en Centre d’Histoire et de Mémoire. Ainsi à l’intérieur du musée vous pourrez découvrir en suivant le circuit Rex l’histoire des missiles balistiques et l’histoire des premiers pas de l’homme sur la Lune. En suivant le circuit Cinéac, vous pourrez ici découvrir les grands moments de la France occupée. Depuis 2012, un planétarium est installé dans la coupole permettant aux visiteurs de découvrir les merveilles de l’univers.
Marie
Le mémorial terre-neuvien de Beaumont-Hamel
Aujourd'hui, nous partons visiter un autre mémorial de la Grande Guerre : Le mémorial terre-neuvien de Beaumont-Hamel.
Situé dans la Somme, dans le nord de la France, le mémorial de Beaumont-Hamel rend hommage aux soldats terre-neuviens tombés lors de la Première Guerre mondiale. Le site se situe à l’emplacement de l’ancien champ de bataille sur lequel les soldats du Newfoundland Regiment (Régiment des Terre-Neuviens) furent quasiment anéantis.
Le 1er juillet 1916 débute la Bataille de la Somme. Les soldats français, britanniques et du Commonwealth lancent aux petites heures du matin une charge contre les lignes allemandes. Le Newfoundland Regiment était situé à Beaumont-Hamel et devait participer à une attaque-surprise sur le front.
Cependant, les Allemands étaient au courant de ce qu’il se passait et les opérations de bombardement des Alliés avaient échoué à endommager les défenses des lignes ennemies.
À 9h15, le régiment lance l’offensive en traversant une tranchée de soutien appelée St. John's Road située derrière la ligne de front. Une fois arrivés aux limites du No Man’s Land, les soldats avaient encore 500 mètres à parcourir au travers des barbelés avant d’atteindre les lignes allemandes. Environ à la moitié du chemin se trouvait un arbre isolé où le feu de l’ennemi était particulièrement intense, ce qui lui valut le surnom de « l’arbre du danger ». De nombreux soldats perdirent la vie à cet emplacement ce jour-là. À peine une demi-heure après le lancement de l’assaut, le Newfoundland Regiment avait déjà perdu 92% de ses effectifs et seulement 68 soldats sur près de 800 répondirent à l’appel le lendemain.
Par la suite, le régiment fut renforcé par de nouveaux effectifs et participa à la Bataille des Flandres. À la fin de la guerre, il se voit renommer par la couronne britannique en reconnaissance de ses actes de bravoure et devient The Royal Newfoundland Regiment.
Le mémorial de Beaumont-Hamel est inauguré le 7 juin 1925 et est classé depuis 1997 comme lieu historique national. Encore aujourd’hui, vous pouvez voir sur le site les traces de la bataille grâce aux trous d’obus et aux restes de tranchées. Les lignes alliées et ennemies sont d’ailleurs clairement visibles permettant ainsi au visiteur de se rendre compte de la distance parcourue par les soldats terre-neuviens ce jour-là.
Le monument emblématique du mémorial est l’œuvre du sculpteur britannique Basil Gotto. Il s’agit de l’emblème du Newfoundland Regiment : un imposant Caribou en bronze situé sur le point culminant du site, permettant ainsi au visiteur d’avoir une vue d’ensemble du mémorial. Trois plaques commémoratives se trouvent sur la bute avec le nom de 820 soldats disparus inscrit dessus. Quatre autres statues de Caribou se situent en France et en Belgique dans des mémoriaux terre-neuviens. Il est ainsi possible de parcourir le Sentier du Caribou pour découvrir ces autres sites.
Le mémorial de Beaumont Hamel s’inscrit également dans un autre circuit : celui du souvenir. Ce dernier long de 92 km est situé dans la Somme et relie les différents sites et mémoriaux de la Bataille de la Somme entre-deux grâce à des panneaux comportant un coquelicot.
PS : Lors de la Première Guerre mondiale, Terre-Neuve ne faisait pas encore partie du Canada, il était un dominion de l’Empire britannique.
Marie