Faits marquants
Le 13 octobre 1307
Le 21 octobre 1805
Mais que s’était-il passé cette semaine?
Une bataille navale!
L’une des plus célèbres de l’histoire entre le Royaume-Uni et Napoléon. Tellement emblématique qu’une célèbre place londonienne porte le nom de cette bataille et un monument hommage y est élevé.
Vous avez deveniez, aujourd’hui, en ce 21 octobre, c’est le 215e anniversaire de la bataille de Trafalgar!
Dès 1803, Napoléon fait réunir une armée de 200 000 hommes à Boulogne afin d’envahir les îles britanniques (nous le savons ça a toujours été l’amour fou entre la France et le Royaume-Uni). Mais pour débarquer sur l’île, il faut se débarrasser de la Royal Navy qui surveille chaque flotte française. En 1805, le vice-amiral Villeneuve reçoit l’ordre d’appareiller vers les Antilles afin de rejoindre la flotte espagnole, permettre à d’autres flottes françaises de le rejoindre et ainsi livrer bataille en supériorité numérique. Mais, ça ne se passe pas comme prévu: Villeneuve se retire dans le port de Cadix et ne rejoint pas la flotte française dans la Manche, car bloqué par la flotte du vice-amiral britannique Horatio Nelson!
Entre temps, Napoléon abandonne son idée d’envahir la Grande-Bretagne et préfère tourner ses troupes de Boulogne vers l’est, c’est-à-dire l’Autriche (Teasing de la bataille d’Austerlitz!). Donc, Villeneuve a pour ordre d’attaquer Naples. L’Espagne vient en renfort et c’est une flotte de 33 navires qui passe le détroit de Gibraltar. À hauteur du cap de Trafalgar, Nelson et ses 27 navires les interceptent et le combat commence!
Nelson divise sa flotte en deux colonnes et coupe nette la ligne de file franco-espagnole. Tactique navale classique, mais très efficace, la flotte ennemie, mal commandée désunie, est en déroute. C’est la débandade, 7000 morts dans le camp franco-espagnol, la perte de la moitié de leur flotte et Villeneuve est fait prisonnier.
Dans le camp britannique, 1500 morts, mais tous les bateaux sont intactes! Mais, le vice-amiral Nelson meurt pendant la bataille, à bord du HMS Victory. Ses funérailles sont célébrées dans la cathédrale Saint-Paul et il y est enterré.
À une date proche du 21 octobre, il est de coutume que la Royal Navy porte un toast, en silence, à la mémoire du célèbre amiral et des ces marins morts au combat.
Évidemment, Trafalgar Square se fait un plaisir de rappeler 365 jours par an que, jamais, Napoléon ne put débarqué sur l’île et, en haut de la colonne, l’amiral veille éternellement en regardant la mer.
Noémie
Dia de los Muertos
Aujourd’hui, la Maison de l’Histoire a décidé de vous faire voyager… Direction l’Amérique du Sud avec le Dia de los Muertos.
Vous l’aviez sûrement déjà remarqué lors de la période d’Halloween, ce fameux maquillage fleuri représentant le crâne d’un squelette ? Ce grimage est tout simplement inspiré d’une célébration mexicaine appelée « Dia de los muertos ». Cette festivité inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO est célébrée entre le 31 octobre et le 2 novembre.
Contrairement à la Belgique où le jour consacré aux défunts est un moment de peine. Au Mexique, cette période est un moment de joie et de partage en famille. Des autels vont être dressés et seront couverts d’offrandes comme de la nourriture, mais aussi des fleurs et des objets ayant appartenu à la personne disparue. Les maisons seront aussi décorées de manière très colorée avec des fleurs, des décorations en papier et des calavera qui sont des figurines représentant des têtes de mort souvent fabriquées en sucre.
Le Dia de los Muertos est divisé en différentes parties. Durant la nuit du 31 octobre au 1er novembre, les familles se consacrent aux enfants décédés ainsi que le matin du 1er novembre où est généralement servi un petit déjeuner en leur honneur. Le reste de la journée est consacré aux adultes disparus. Le 2 novembre, les familles se rendent dans les cimetières avec des offrandes et des bougies afin de guider l’âme de leur proche disparu. (vers l'au-delà)
Si vous voulez vous immerger dans l’atmosphère du Dia de los Muertos, vous pouvez regarder film d’animation « Coco » sorti en 2017. Des scènes aux petits détails, vous saisirez l’ambiance de cette célébration typiquement mexicaine.
Amandine
Le 5 novembre 1922
Cette semaine pour l’anecdote historique, la Maison de l’Histoire vous emmène en Égypte et plus particulièrement le 5 novembre 1922, date à laquelle Howard Carter découvre l’entrée du tombeau du pharaon Toutânkhamon, un pharaon peu connu à l’époque ayant vécu entre 1345 et 1327 AV. J.-C.
L’expédition a commencé vers la fin du XIXe siècle sous le patronage du riche anglais lord Carnarvon, passionné d’Égyptologie. La tombe du pharaon n’a encore jamais été pénétrée, étant cachée par les autres tombes. Howard Carter et son équipe découvrent donc, quand ils entrent pour la première fois dans le sépulcre, tous les objets habituellement placés dans les tombeaux pour accompagner le défunt dans la mort, mais volés par les pilleurs de tombes dans les autres tombeaux découverts auparavant.
Pendant 10 ans les archéologues sortent donc plus de 5000 objets de la tombe avant de les inventorier, d’en faire des dessins ainsi que des comptes-rendus pour les nombreux journaux et revues académiques. Des fauteuils, tabourets, corbeilles, mais également de la nourriture et des bouquets sont amenés au laboratoire et ensuite déplacés vers le musée du Caire jusqu’en 1932, date à laquelle les derniers objets sont transférés. Deux ans plus tard, la tombe est ouverte au public et devient un lieu de visites mondaines. De plus, l’évènement est suivi de très près par la presse aussi bien en Angleterre qu’en Égypte. Toute l’expédition fait même l’objet d’une rumeur : elle serait maudite …
Quand lord Carnarvon décède en 1923 d’une grippe, la presse s’empare de l’évènement et invente la célèbre phrase qui aurait figurée à l’entrée du sépulcre : « La mort touchera de ses ailes ceux qui profaneront ce lieu ». D’autres morts auraient – selon la légende – suivi celle de lord Carnarvon, mettant en œuvre la sombre vengeance du défunt pharaon.
Je vais malheureusement devoir décevoir tous les fans de théories mystérieuses et de malédictions : toutes les morts ont une explication rationnelle et d’ailleurs Howard Carter qui est à la tête de l’expédition a encore vécu douze ans après l’ouverture de la fameuse tombe.
Luna
Le 15 février 1942
En ce mois de février, que s’est-il donc passé d’important dans notre histoire ? Montons dans la DeLorean et partons en Asie, plus précisément dans l’état de Singapour.
Nous sommes le 15 février 1942. Alors que l’Angleterre lutte sur trois continents contre les forces du Japon, de l’Italie et de l’Allemagne, la ville de Singapour tombe aux mains des Japonais après une bataille de 15 jours. Ce sont 80 000 hommes qui sont alors faits prisonnier par les troupes japonaises du général Yamashita « Le tigre de Malaisie ».
L’Angleterre perd dans cette bataille sa principale base en Asie. Pour Churchill, il s’agit de la pire des catastrophes : c’est une grande forteresse qui tombe après un siège si rapide, alors que les Britanniques étaient trois fois supérieurs en nombre aux débuts de la campagne d’invasion japonaise.
Son commandant, le général Percival se rend, car il n’a quasiment plus de munitions et l’eau commence à manquer. Cette défaite nécessite pourtant d’être remise dans son contexte : les forces britanniques ne disposent pas d’une couverture aérienne complète et d’aucune force blindée. Les Japonais eux, peuvent compter sur un soutien aérien ainsi que d’une force de deux cents chars.
Les problèmes de commandement dans l’armée britannique sont l’une des autres raisons de la défaite. Entre des problèmes d’ego entre certains hauts gradés, des décisions dangereuses qui vont impliquer la destruction de plusieurs navires par l’aviation nipponne, l’armée britannique cumule de fait les erreurs militaires.
Une petite anecdote pour la route, alors que le général Percival est prisonnier en Mandchourie, il est libéré par un commando de l’OSS (l’ancêtre de la CIA). C’est à ce dernier que le général Yamashita se rendra dans les Philippines. Le vainqueur de Singapour doit donc se rendre à son homologue vaincu en 1942. Mais la route ne s’arrête pas là pour Percival qui sera aussi présent à la capitulation du Japon dans la baie d’Osaka le 2 septembre 1945, il y reçoit l’un des stylos utilisés pour signer l’acte de capitulation des Japonais en même temps que son homologue américain Wainwright, vaincu dans les Philippines. Les prisonniers d’hier sont les témoins de la défaite de leurs vainqueurs.
La ville de Singapour, quant à elle, va rester sous le contrôle japonais jusqu’en septembre 1945 et devient indépendante en 1965. Elle est de nos jours l’une des nations les plus prospères d’Asie avec un PIB par habitant bien plus grand que celui de la France ou la Belgique.
Jonathan
Le 23 février 1836
Cette semaine, nous vous invitons à bord du Tardis pour un petit voyage dans l’espace et le temps (surtout le temps, on ne va pas aller trop trop loin).
Sortez vos plus beaux chapeaux de cow-boy et vos bottes de cuir, car cette semaine nous vous emmenons dans le sauvage Texas de la conquête de l’Ouest !
Le 23 février 1836 a lieu le célèbre siège de Fort Alamo par le général mexicain Antonio Lopez de Santa Anna, si cette bataille a autant marqué les esprits des Américains c’est parce qu’elle est particulièrement rapide et sanglante.
Remettons-nous tout d’abord dans le contexte afin de comprendre pourquoi cette défaite américaine a tellement marqué les esprits.
Nous sommes en 1835, à cette époque le ‘’Texas’’ est une province mexicaine peuplée principalement de colons américains. Cette même année, une révolution éclate et les Mexicains sont chassés du Texas. Le général Santa Anna voit rouge et ne peut supporter une telle ingérence des Américains dans les affaires de son pays ! Parce que oui, les révolutionnaires sont les colons américains venus s’installer au Mexique.
Les Texians (nom donné aux immigrés avant que le Texas ne fasse partie des USA) prennent possession d’une ancienne mission espagnole : Alamo, et la transforment en petit fort, qui devient la principale défense de la région. Cependant, cette dernière est prévue pour se protéger des tribus amérindiennes et non pour tenir tête à une armée équipée de canons. Quand le général Santa Anna arrive aux abords du fort, l’issue est dès lors presque déjà fixée.
L’armée mexicaine est plus nombreuse, mieux entraînée et mieux équipée que la défense texane essentiellement composée d’aventuriers dépêchés à la va-vite, car les renforts demandés ne sont jamais arrivés. Santa Anna commence le siège du fort le 23 février, mais beaucoup de facteurs météorologiques l’obligent à attendre le 6 mars pour lancer l’assaut.
Les Texans sont épuisés par le siège et les bombardements quasi incessants. C’est pourquoi quand les Mexicains cessent le feu la nuit du 5 mars, ils profitent d’une rare nuit de calme. Le lendemain, l’assaut mexicain est lancé à 5h30, Fort Alamo tombe 1h plus tard.
Ce que l’on garde surtout de cette bataille c’est le caractère sanguinaire de Santa Anna et son ordre de ne pas faire de prisonnier ; les Mexicains ne considèrent pas les rebelles comme des soldats, mais comme de vulgaires pirates.
Cet acte eut de lourdes conséquences pour les Mexicains. Ils seront traités sans pitié 9 ans plus tard lors de la bataille de San Jacinto où les soldats texans les chargent aux cris de « Remember the Alamo and Goliad ».
Santa Anna est capturé durant la bataille et La République du Texas y gagne son indépendance bien que le Mexique ne reconnut l’indépendance de l’état que quelques années plus tard. Le Texas lui, après quelques années d’indépendance intègre les États-Unis d’Amérique en devenant le 28e état de l’Union.
Maxime
Le 5 mars 1953
Nous sommes le 5 mars 1953… Alors que le compositeur Prokofiev s’éteint, des suites d’une hémorragie cérébrale, un autre grand de l’Union soviétique s’éteint dans la matinée de cette froide journée d’hiver.
Cela fait maintenant plusieurs jours que Staline est inconscient après une attaque cérébrale survenue entre le 28 février et le 1er mars. Diverses versions existent sur qui retrouve alors « Le petit père des peuples ». Malgré cela, aucun médecin n’est appelé au chevet de Staline. Pour des raisons de sécurités, lié à une peur de voir l’un des médecins vouloir le tuer, seul Beria (le chef du NKVD, ancêtre du KGB et ministre de l’intérieur) est autorisé à appeler un médecin pour s’occuper de Staline.
Après plus de 24h dans un état de coma, un médecin est enfin appelé pour s’occuper de Staline. Mais il est trop tard… Staline est déclaré mort dans la matinée du 5 mars à 6h. Les raisons de sa mort seront longtemps source de complots. Tué par Beria que Staline s’apprêtait à faire disparaître? Empoisonné par Molotov (le ministre des Affaires étrangères soviétique connu pour diverses raisons)? Tandis que le rapport officiel annonce une mort de maladie. Ces théories sont le fruit des zones d’ombres qui persistent sur les derniers instants de Staline.
Les funérailles de Staline commencent le lendemain. Nous sommes le 6 mars 1953, et près de cinq millions de personnes vont défiler devant le corps de Staline qui était exposé dans le Palais de l’Union à Moscou. La masse humaine est tel que prêt de 1500 personnes vont mourir dans des mouvements de foules durant les trois jours ou le corps est visible pour les citoyens soviétiques.
Le Petit Père des Peuples est placé dans le Mausolée de Lénine de la Place Rouge. Mais après le XXIIIe Congrès du Parti communiste de l’Union soviétique, le corps est déplacé et enterré derrière le mausolée, dans ce qui est devenu depuis le cimetière des grands personnages de l’URSS.
Personnalité encore très populaire en Russie, Staline reste néanmoins un personnage controversé dans l’histoire de l’Union Soviétique et mondiale, dont l’héritage marque encore des villes comme Moscou avec son métro ou le théâtre académique centrale de l’armée russe.
Jonathan
Le 8 mars
Cher.e. s lecteur. rice.s du Journal Michou,
Chaque lundi, nous vous proposons une histoire sur un fait marquant de la semaine. Quoi de mieux que vous présenter cette date du 8 mars. Elle est sûrement connue de tous.tes : Il s’agit de la date de l’anniversaire de l’un de nos membres (à vous de deviner qui), mais aussi et surtout de la journée internationale des femmes. Saviez-vous d’ailleurs que dans de nombreux pays, le 8 mars était férié ? Jugez-en vous-même sur la carte ci-dessous. Et oui, en Belgique, ce n’est pas un jour férié officiel malheureusement.
Fig. 1 Rouge : Jour férié. Orange : Jour férié pour les femmes. Jaune : Jour férié non officiel.
SOURCE : Artemka,International womens’day celebration, 3/11/13.
Voici donc la petite histoire de cette journée …
Dès 1909, plusieurs journées nationales de la femme avaient déjà eu lieu aux USA, au Danemark, en Allemagne, en Suisse et en Autriche, mais elles ne s’étaient pas tenues le 8 mars.
Le 8 mars 1914, des femmes socialistes allemandes se réunirent à Berlin afin de revendiquer leur droit de vote. Cette date est ainsi considérée comme « le premier véritable 8 mars » selon l’historienne Gissi.
Le 8 mars 1917, des ouvrières russes descendirent à Saint-Pétersbourg et manifestèrent afin d’exiger du pain ainsi que le retour de leurs maris partis à la guerre. Cet épisode marqua profondément la Russie : dès 1921, le 8 mars devint célébré chaque année. Les pays de l’Est commencèrent également à fêter le 8 mars dès 1946, suite à la mise en place progressive du bloc communiste. Durant cette journée de l’émancipation féminine, il était de coutume en Russie et dans le bloc de l’Est d’offrir aux femmes du mimosa, des violettes et des roses. Le 8 mars se répandit dès lors peu à peu à travers le monde.
Le 8 mars 1977, l’ONU officialisa cette journée comme « journée des Nations Unies pour les droits des femmes et la paix internationale ».
A présent, cette journée est l’occasion de réaliser des manifestations afin de mettre en évidence les inégalités encore existantes, mais aussi les victoires et les avancées de la condition féminine. C’est ainsi l’occasion dans de nombreux pays du monde de revendiquer l’égalité des droits de la femme…
Cher.e.s abonné.e.s du Journal de Michou, nous vous souhaitons une bonne journée internationale des femmes, et à la prochaine pour de nouvelles anecdotes historiques !
Ciao !
Jéromine
Le 18 mars 1871
En ce 18 mars, nous vous ramenons 150 ans en arrière pour découvrir le soulèvement du 18 mars 1871, qui marque le début de la Commune de Paris. Cet évènement sanglant qui se déroule juste à la fin de la guerre franco-prussienne de 1870. Cette guerre civile fait suite à la décision du gouvernement d’Adolphe Thiers, de retirer les canons de la Garde nationale de la ville de Paris.
Le 17 mars au soir, Adolphe Thiers réunit au ministère des Affaires étrangères le Conseil des ministres en présence du maire de Paris (Jules Ferry), du préfet de police (Louis Ernest Valentin) et des généraux Aurelle (chef de la Garde nationale) et Vinoy (gouverneur militaire de Paris). Il est décidé d'enlever les canons qui sont entreposés à Belleville et Montmartre. Ces canons, financer par le peuple de Paris, servent alors à défendre la ville des forces prussiennes.
À trois heures du matin le 18 mars, les soldats se mettent en marche vers les canons et y arrivent aux alentours de 6 heures. Cependant, les chevaux et attelages utilisés pour prendre les canons sont en retard, ce qui permet à la population de venir afin de contrer l’opération. Le Comité central républicain alerté du problème, fait sonner l'alarme et ordonne d'élever des barricades dans le quartier.
Vers 8 heures, une partie des soldats commencent à fraterniser avec les civiles tandis qu’une autre partie se disloque dans la ville de Paris. Le général Lecomte, qui commande une brigade, est fait prisonnier par les gardes nationaux et une partie des gendarmes, qui l’accompagne, est envoyé à là marie de l’arrondissement du XVIIIe arrondissement.
À 10 heures, le gouvernement apprend que la situation devient dangereuse dans Paris. Des barricades commencent à être érigées dans divers endroits de la ville, des soldats fraternisent avec la population et abandonne le matériel. Une offensive est bien tentée par le général d'Aurelle de Paladines, mais face aux manques de troupes (600 hommes sur 12 000) cette dernière n’est pas déclenchée. Le gouverneur militaire de Paris décide donc d’abandonner la rive gauche et de se replier vers l’École militaire.
Début d’après-midi, le général Lecomte est transféré à Montmartre avec le général Clément-Thomas. Pendant ce temps, le Comité central de la Garde nationale ordonne aux bataillons de faire route vers l’Hôtel de Ville. De nombreux lieux symboliques de Paris sont alors aux mains des communards comme Montmartre, la mairie du XIVe, la gare d'Orléans, le Jardin des Plantes, le palais du Luxembourg et la mairie du Ve.
Alors que la situation devient critique dans la ville, le gouvernement ne sait pas quelle position prendre face au trouble qui se déroule dans la ville. Thiers prend la décision de quitter la ville et de la reprendre par la force. Il prend la route de Versailles (d’où le nom de versaillais pour les forces loyalistes du gouvernement) tout en donnant l’ordre d’évacuer la ville aux forces gouvernementales et aux fonctionnaires.
Dans la fin de l’après-midi, la population civile prend d’assaut le lieu de détention des généraux Lecomte et Clément-Thomas. Ils sont exécutés par la population sans autre forme de procès. Les tentatives de protections de membre du Comité et de Clemenceau (le futur président du conseil durant la Grande-Guerre) sont sans effet. Dans Paris, Jules Ferry tente d’établir une résistance militaire dans la ville, mais il doit évacuer à son tour la ville après la défection de ces hommes.
Il est désormais 20 heures, la place Vendôme et la préfecture de police sont tombées. L’hôtel de ville est encerclé tandis que le Comité central de la Garde nationale ordonne la création de barricades dans un but purement défensif. Les ordres sont alors clairs : « barricades partout. Ne pas attaquer ».
La journée du 18 mars est presque finie, il est 23 heures, l'hôtel de ville « tombe ». Le Comité central de la Garde nationale y prend ces quartiers. La ville de Paris est désormais vue comme rebelle par Thiers qui prend rapidement des mesures afin d’isoler la ville du reste de la France. Paris et sa Commune commencent un nouveau siège, qui va s’étendre jusqu’à la chute de la ville, le 28 mai 1871. La Commune de Paris, épisode marquant dans l’histoire de la Gauche et de la France provoque la mort de plusieurs milliers de personnes durant les sanglants combats et la répression qui s’en suit
François